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Affichage des articles du décembre, 2016

Le petit pédé

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51 09 21 Le lendemain, me revoici, accompagné d'une dizaine de collègues, pour le repas de midi, dans un bon restaurant. Je me suis bien fait enculer et ça va mieux, l'humeur est excellente. Nous avons réservé, mais soudain – quel bruit aura bien pu courir – voici que mes compagnons, d ela façon la plus mufle, tiennent à me reléguer seul à une table subalterne. Bien que le restaurant soit comble, le personnel en trouve une. Je mange., sans grand appétit évidemment. Ne voilà-t-il pas qu'un de ces merdeux qui m'ont empoisonné l'existence vient s'installer près de moi, tout sale, tout isolent, de cette insolence particulièrement collante qui feint la plus parfaite tendresse pour mieux se foutre de votre gueule : brailler "Coffignon Tête-de-Con", n'est pas en effet le meilleur moyen de s'attirer mes grâces. Et même, alors que je le repousse, les inconnus des tables voisines se mettent à me blâmer ! Alors je pars. Sans rien payer. Il ne manq

Petite fille ou grande femme ?

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La lutte s'affaiblit. Ça devient autre chose. Evidemment. Mais le lit a beau lancer du fond de son appartement toute une rafale de grincements, les deux salauds peuvent bien se tartiner des couches de gueulements à travers la gueule, la quique à Boris continue à pendouiller. Quand ils se sont relevés, lavés, rhabillés, quittés, Boris bande d'un coup, se précipite à la vitre et se reprend juste à temps pour ne pas soulever le rideau. De sa fenêtre il n'aperçoit que la cage d'escalier de l'autre aile d'immeuble : d'en bas, les jambes - de face, le buste sans la tête, d'en haut, les crânes. Le soir (la scène se répète le lendemain, mais impossible de savoir qui de l'homme ou de la femme, reste sur place...) il faut compter avec les irrégularités de la minuterie, réglée très serrée ; ce n'est pas facile. D'après la disposition des lieux, l'Occupant Contigu tient donc dans un deux-pièces au troisiè

Serait-il possible...?

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C'était dans les années 50, les illustrations étaient impeccables, le père, la mère et les enfants tirés à quatre épingles, sportifs et propres sur eux, et le garçon portait les cheveux en brosse. Pas une trace de la guerre. Et le petit Duden enchaîne par une série de mots composés sur le radical « Dach- » : D?ch-bo|den, accent tonique sur le « a ». « Sol de toit » ? « Le professeur d'allemand » (celui d'Andernos)précisait que la difficulté du vocabulaire allemand provenait du caractère imprévisible de la fixation du sens des mots composés par l'usage au cours des siècles ; c'est ainsi que j'avais eu le plaisir pervers de lui apprendre que « Durchbruch » pouvait aussi vouloir dire « la diarrhée », ce qui est indispensable dans une conversation de bon ton. Pour Dachboden, j'ai le choix entre plancher, plafond ou combles. Bien évidemment, le dictionnaire bilingue de mon père ne suffit pas. Le mien, enfin retrouvé (le dictionnaire), me confirme en effet :