Le petit pédé

51 09 21 Le lendemain, me revoici, accompagné d'une dizaine de collègues, pour le repas de midi, dans un bon restaurant. Je me suis bien fait enculer et ça va mieux, l'humeur est excellente. Nous avons réservé, mais soudain – quel bruit aura bien pu courir – voici que mes compagnons, d ela façon la plus mufle, tiennent à me reléguer seul à une table subalterne. Bien que le restaurant soit comble, le personnel en trouve une. Je mange., sans grand appétit évidemment. Ne voilà-t-il pas qu'un de ces merdeux qui m'ont empoisonné l'existence vient s'installer près de moi, tout sale, tout isolent, de cette insolence particulièrement collante qui feint la plus parfaite tendresse pour mieux se foutre de votre gueule : brailler "Coffignon Tête-de-Con", n'est pas en effet le meilleur moyen de s'attirer mes grâces.
Et même, alors que je le repousse, les inconnus des tables voisines se mettent à me blâmer ! Alors je pars. Sans rien payer. Il ne manquerait plus que cela. Je crains de plus que ce petit merdeux ne me rejoigne en traversant à pied la cour d'honneur qui s'étend devant ledit restaurant, véritablement très chic : il faut vraiment que nous soyons entrés par les arrières pour ne pas nous en apercevoir. Et que fait ce petit dégoûtant dans un tel cadre ? Le fils du patron sans doute ? Cette race d'enfants de putes ne comprend que le poing dans la gueule. Heureusement, passée la grille, les trottoirs grouillent d'une foule pressée indifférente. Ce sont des groupes de touristes russes, où je repère un grand moujik à hautes bottes ; celui-ci est normal, comme on dit ; il ne me suit pas, ne cherche pas à m'aborder pour obtenir Dieu sait quelle répugnante faveur.
J'échappe donc à la fois aux pédérastes, et aux petits pubères pustuleux qui les condamnent avec une vomitive grossièreté. Cela rassure de marcher ainsi, incognito, dans une foule qui parle une autre langue. Cependant, à part le point de vue, que peuvent-ils bien chercher, tous ces touristes , au sommet de la côté des Quatre-Pavillons de Bordeaux ? Ma ville-malgré-moi s'est agrandie aux dimensions d'une capitale ! Pourquoi son centre-ville se trouve-t-il à présent au sommet de ladite côte, qui naguère en marquait la sortie ?…
Vous voyez comme c'est beau chez moi ? Venez me voir au 4 avenue Victoria 33700 Mérignac. Et si vous ne venez pas, regardez Joséphine ange gardien. 

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