Hercule qui crève
À l'heure où je suis, Hercule n'est pas encore crevé. Sa femme a voulu se tuer, son fils Hyllas-Danlecus court après sa môman pour l'empêcher de se trucider. Pendant ce temps-là, le chœur, qui n'en a rien à foutre, commence une de ses longues jérémiades sur le sort humain, la température de l'eau fraîche et le nombre de cons au km² en Béotie. Preuve s'il en était besoin que le théâtre antique se moque éperdument du dénouement, puisque tout le monde le connaît, et ne vise qu'à un besoin de liturgie : de même, à la messe, tout le monde sait comment cela se termine. Le chœur pousse donc sa chansonnette morose : en italiques, les traducteurs s'infligent et nous infligent « les bêtes fauves elles-mêmes » qui viennent «avec leurs repaires », tant qu'à faire, afin d'écouter sant François pardon – Orphée, le bel Orphée. De même, le spectateur ravi et somnolent se farcit-il pour la nième fois la fable des lions et des troupeaux qui viennent bo