Jean Raspail et le Singe Vert
L
E S I N G E V E R T N° 1 04
yes(h)il
maymun en turc
rédacteur
éditeur diffuseur
HARDT
KOHN-LILIOM
4
AVENUE VICTORIA 33700 MERIGNAC
COURRIEL
COLBER1@LAPOSTE.NET
OEUVRES
A CONSULTER SUR IN LIBRO
VERITAS - KOHNLILIOM
citation
n° 1229
NOTHING
SUCCEEDS LIKE SUCCESS. nothing succeeds LIKE
LOOKING
SUCCESSFUL
A.
Chérel - L'anglais sans peine 155e leçon "Success"
²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²
MES
PHOTOS RASPAIL ET MOI 62 09 13
LA
PROCHAINE FOIS, choisir un autre recueil
Jean
Raspail, naguère honni, est devenu le Prophète, ayant évoqué dans
Le
camp des saints l'effondrement
de notre falaise occidentale. Nous avons reçu ce future grand homme
en notre modeste établissement d'Île-de-France, et pour cela nous
avions revêtu nos plus beaux costumes : élégants, masculins,
distingués. Nous portons lui et moi sur cet humble cliché la
cravate de rigueur, la chemise à rayures « gris sur blanc »
pour ma part, l'auteur une « crème bleutée », assis du
bout des fesses sur des fauteuils rouge vif du plus bel effet
ergonomique (boiseries claires à la suédoise). Tous deux jambes
écartées (25%), tous deux les avant-bras reposant sur les cuisses
et les mains jointes.
Et
les années soixante-dix ici se représentent, douze ans après, par
ces chaussures à vaste empeigne que je porte, oranges, fatiguées
mais cirées, à haute languette. Mon visage est tourné vers la
photographe, Il n'exprime rien, que la vive attention que je porte à
ma mise et à ma tenue, car c'est moi qui reçois, et je dois être
digne. Le plus possible, j'imite mon hôte, en plus droit, occupant
comme lui le coin de mon siège qui saille entre mes cuisses. Jean
Raspail cependant, de trois quarts, s'entretient avec un élève de
troisième sur Qui
se souvient des hommes. Ses
yeux concentrés brillent,, il écoute, à l'abri de sa moustache
fine. Je ne suis que le faire-valoir, l'introducteur, mon but est de
m'effacer, ma chaussure de gauche est mangée par la perspective d'un
meuble bon marché, dont le rebord de plastique noir bouffe aussi les
pieds de l'artiste (il porte de fines chaussettes de fil) ;
A
présent que nous avons présenté les rapports humains respectifs,
ne reste plus que l'accessoire du décor. La scène se déroule au
Centre de Documentation et d'Information de Nyamp (Eure). Nos têtes
(la sienne en partie, ma mienne en entier) se détacheront donc sur
un présentoir à revues, sur trois tasseaux obliques,
« Beaux-Arts », « Nature », aux couvertures
voyantes et disparates par leur juxtaposition, car les yeux des
jeunes doivent subir une forte sollicitation. A droite sur le cliché,
deux journaux plus larges aux titres flous . A gauche un bac à
livres que recouvre un vague vêtement négligemment jeté dessus ;
ce qui donne autour de Raspail un entourage tri-tentaculaire et
décontracté, ce veston lui appartenant peut-être, ses cheveux
châtain mi-longs sa cravate en fin poignard d'étoffe, et jusqu'à
l'ombre portée qui dessine son dos.
Mes
épaules d'introducteur se soulignent aussi du même liséré
d'ombre, semblant prolonger par deux algues mes cheveux longs juste
ce qu'il faut. Et tout à fait à droite, en bleu clair soutenu, une
séparation sur pieds de métal. Ce bleu encadre toute la scène,
contrastant vivement avec le rouge des fauteuils, le jaune clair de
leur bois scandinave, et la bande noire lisérant nettement Dieu sait
quelle arête en simili-Formica fonctionnel…
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